Ateliers Lectures/Rencontres : Intervention d’un professeur des écoles

M Dailloux s’est présenté : professeur des Ecoles, spécialisé depuis quelques années dans l’aide aux enfants en difficulté. Il fait partie d’un réseau d’aide : le RAZED, constitué d’un psychologue scolaire, d’un maître E et d’un maître G.

Formation pour devenir professeur des Ecoles : elle a évolué : de BAC + 2, le niveau est passé à BAC + 5. Les lauréats du concours ne reçoivent plus de formation pédagogique en Institut Universitaire de Formation des Maîtres, mais vont directement sur le terrain, aidés par un collègue référent ou tuteur.

De plus, des passerelles de la fonction publique permettent à des salariés originaires de France Télécom par exemple de devenir professeurs d’Ecoles.

Les difficultés liées à l’absence de formation en amont sont évoquées : la pédagogie, cela s’apprend. Un bon niveau dans les matières ne signifie pas nécessairement la capacité à transmettre le savoir. A l’heure actuelle : des officines privées proposent des formations pédagogiques. Salaire : un niveau d’études élevé pour un salaire moyen : fourchette de 1500 à 2500 euros environ (3000 euros grand maximum en faisant partie de la petite proportion accédant à la Hors-classe)

La durée de travail hebdomaire : 26h + les préparations, lourdes quand on débute.

Les avantages liés au fait qu’on peut s’engager auprès d’enfants qu’on est seul à encadrer sur une année. Cf. Problèmes éducatifs chez de nombreux enfants qui n’ont pas été cadrés chez eux, auxquels les adultes n’ont pas fixé de limite de comportement dans telle ou telle situation. Enseigner à des enfants n’est pas seulement leur transmettre des connaissances mais aussi participer à leur éducation voire parfois « remplacer » les parents.

Qualités : sensibilité à l’égard des enfants, sens et goût du relationnel avec eux. Les termes de la fiche ONISEP : « santé » et « autorité naturelle » sont exacts (cf. les enfants sentent si on est fatigué-malade). Conseil : apprendre à se connaître.

Postes : on peut être nommé dans des classes difficiles : CLIS, SEGPA, selon la zone géographique demandée.

L’élève de terminale a évoqué le soucis de relations parfois conflictuelles avec les parents, la crainte d’être « lancée » dans le métier sans formation pédagogique préalable. C’est ce métier qu’elle souhaite exercer néanmoins car elle souhaite « être avec des enfants toute la journée ». Elle s’interroge sur le meilleur cursus à suivre : elle est en Tle S et la conseillère d’orientation lui conseille de préparer une Licence de Biologie.

S’ensuit une discussion sur la prudence nécessaire d’envisager d’éventuelles autres voies que ce métier seul (cf. Concours) Une élève de 2e envisage la filière L pour accéder à ce métier. Le bon niveau requis dans toutes les matières est rappelé (cf. métier et concours "généralistes"")

A voir dans le cursus universitaire : la possibilité de suivre des enseignements en Sciences de l’Education (cf. bonne préparation à la psychologie, aux problématiques de l’enseignement) ? M Dailloux souligne que la présentation de la fiche ONISEP lui paraît « optimiste » : cf. « nombreux postes … »

Les élèves remercient M Dailloux de son intervention. Un éclairage qui replace le métier dans ses réalités concrètes.